Dompter la peur de déranger

 

Qu’est-ce qui te fait préférer le sms à un coup de fil ?

Qu’est-ce qui te retient d’aller demander un petit service à ta voisine ?

 

 

Bingo ! La peur de déranger !… (bon c’était facile ok)

La peur de déranger, je la ressens quand j’invite une maman à prendre un café le matin. A-t-elle le temps ? Est-ce que ça ne va pas lui compliquer la vie avec son bébé ? Avec tout au fond la question inavouable : m’apprécie-t-elle ? Va-t-elle passer un bon moment avec moi ?

Cette peur fait partie intégrante de notre psychisme, elle est tout à fait normale. Peur d’être rejeté, peur d’être « inadapté », peur d’être différent, peur de déplaire… au final, manque de confiance en soi et peur de s’affirmer. Cette peur est saine, en partie, elle nous permet d’intégrer les codes de la vie en société, d’être attentif aux besoins des autres.

Respecter les autres, oui mais il y a un juste équilibre à trouver pour ne pas oublier de se respecter soi-même.

Là où le bât blesse :
1- L’isolement

Se couper des autres sous prétexte de ne pas les déranger, c’est dramatique pour tout le monde. Nous avons profondément besoin d’être en lien.
Être en lien avec d’autres te permet de te construire, d’évoluer, d’apprendre à te connaître et à t’affirmer. Bref, ça vaut le coup de sortir de ta zone de confort !

Parce qu’on ne cohabite plus que rarement dans notre société occidentale individualiste, on perd l’habitude d’être sollicité par les autres et la simplicité de « déranger » les autres pour échanger et construire le vivre-ensemble. Le jugement a vite fait de remplacer le dialogue…

Parce qu’on ignore leur rythme, leur culture, leur façon de penser, nos a-priori craintifs prennent le dessus.
Par exemple, j’ai trouvé plutôt triste d’entendre d’une femme de 84 ans et d’étudiants de 20 ans ce même a-priori : « On ne peut pas aller sonner à la porte d’un couple ou d’une famille sans briser leur intimité et être perçu comme invasif. » Pourtant, dans ma famille d’origine comme dans ma famille actuelle, le passage de voisins ou d’amis est toujours un plaisir !

C’est un cercle vicieux : à ne jamais se confronter aux autres, on n’apprend pas à les connaître. En écoutant et en dialoguant, j’apprends ce qui dérange les autres et ce qui ne les dérange pas, je sors de mes a-priori et j’entre plus facilement en relation sans avoir peur de déranger.

 

2- L’anéantissement de soi

Quand la peur de déranger te fait taire tes besoins, tes pensées, tes émotions, tu sapes ta confiance en toi et te vides de ton énergie vitale.
Tu n’es plus que l’ombre de toi-même, une version amoindrie, polie, « domestiquée ».
Un masque étouffe ton étincelle, ce qui te fait vibrer, ce qui est vraiment toi.
Et pouf! encore un cercle vicieux… : tu n’oses pas déranger parce que tu ne te sens pas légitime, et le fait même de ne pas déranger renforce ton sentiment de ne pas exister, d’être « nul-le ».

Peur-1, toi-0

Oser t’affirmer demande plus ou moins d’audace selon ton histoire, ton éducation, les conditionnements culturels – les « ça ne se fait pas. ». Arrêter de chercher la validation des autres n’est possible que si tu cultives ta confiance en toi, que tu te valides en interne.

Oser dire non aux autres, c’est oser te dire « oui » à toi-même. C’est respecter tes propres besoins, tes limites, tes envies… autant que ceux des autres. Non, je ne peux pas. Non, je n’ai pas envie.
Et en bonus, ça te permet d’entendre les autres te dire non sans le prendre personnellement ! Puisque ce n’est pas contre toi, mais pour eux-mêmes.

Te dire oui à toi-même, timidement au début puis avec de plus en plus de conviction au fil du temps, c’est te souvenir que tu as quelque chose de fabuleux à apporter aux autres, quelque chose qui vaut la peine que tu en prennes soin : toi !

ça, c’est vraiment toi
Mais rien d’autre que toi
Non rien d’autre que toi
Que toi

 

Panach’âges : un lieu idéal pour dompter ta peur de déranger 😉

Avec Panach’âges, je veux nous offrir un cadre bienveillant et coopératif pour se reconnecter les uns aux autres. Ré-apprendre ensemble à dialoguer : exprimer et partager nos personnalités, nos besoins, nos idées, et aussi nous exercer à écouter et à respecter les besoins et les différences des autres. Et bien sûr, apprendre à gérer les conflits !

Le jeu est un support facile à partager pour tous. C’est également un puissant facteur de cohésion et un besoin biologique profond qui a des répercussions conséquentes sur la santé, comme je te l’expliquais dans ma première missive. C’est un appel à te reconnecter à l’enfant en toi*, à ta source intérieure de joie, de créativité, de fabulosité. Lorsque tu es pleinement impliqué-e dans une activité que tu as choisie dans le seul but d’y prendre du plaisir, tu es consumé-e dans le moment présent et tu te ressources pleinement. Comme des enfants qui se courent après en riant.

 

 

Tu es seul-e juge du plaisir que tu ressens. C’est donc un exercice de validation de soi, d’oser être toi-même. C’est pour ça que le non-jugement est une des valeurs fondamentales de Panach’âges.
Cela demande de lâcher-prise aussi par rapport à l’injonction de notre culture à ne pas « perdre de temps », toujours apprendre, se perfectionner, produire, etc. Quand on joue, le résultat ne compte pas.
Chez Panach’âges, tu pourras jouer à danser comme un enfant, jouer à chanter, jouer à dessiner, jouer à modeler, à coudre, à bricoler ou que sais-je encore, si tu en as envie et comme tu en as envie. Sans prof et sans jugement.

 

 

 

 

Juste pour le plaisir.

 

 

 

 

Dessin de Diane Sorin, extraite du livre de Carole Gadet Carnet de voyage intergénérationnel.

* Christel Petitcollin dans son livre S’affirmer et oser dire non – Doute, peur, culpabilité : sortir du cercle – l’appelle « l’enfant spontané ». Résumé du livre par Alexandre sur le site https://dependance-affective.fr/oser-dire-non-chronique

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